Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 31 mars 2008

Un beau film


Rupert Graves (Scuder) et James Wilby (Maurice)

Ce soir, Arte diffuse (à 20:40) le film nécessaire de James Ivory "Maurice".
A voir et revoir.

En savoir plus : clic

samedi 29 mars 2008

Bonheurs du jour





Bon week-end !

Pasolini (2)

Théorème - 1968 (!)

Théorème

L'évangile selon saint Matthieu (1964)

Porcherie (1969)

Salo ou les 120 journées de Sodome (1975)

Un lecteur de ce blog me rappelait justement que Pasolini, homosexuel et communiste obtint, pour "Teorema" le prix... de l'office catholique du cinéma !
Le même commentateur, pointant l'aspect perpétuellement dérangeant de Pasolini, me rappelait pertinemment que PPP disait, au sujet des évènements de 1968, que "les fils de bourgeois étaient dans la rue et les fils d'ouvriers dans les uniformes de la police"...

Une contribution intéressante avec la sublime Silvana Mangano :

vendredi 28 mars 2008

Pasolini, un homme libre


"Les mille et une nuits"

Avec Ninetto Davoli : le garçon de sa vie ?

Ninetto, Pier Paolo et Toto

Sur le tournage de "Salo"

En 2005, Pino Pelosi, le prostitué assassin du poète-cinéaste Pier Paolo Pasolini reconnaissait qu’un « commando » de trois hommes avaient battu à mort la victime, le traitant de « sale communiste » menaçant la petite frappe de représailles sur sa famille s’il parlait.
L’enquête policière corroborait pourtant cette version des faits qui aujourd’hui paraît évidente : le crime ne pouvait être le fait d’un jeune homme seul, plus petit de taille que le réalisateur d’Accatone qui était, de surcroît, ceinture noire de judo !

Il est avéré que ce ne sont pas les goûts de P.P.P. pour les jeunes gens, ces « ragazzi » issus des classes populaires, qui dérangeaient, mais bien sa dénonciation permanente de la corruption permanente de la classe politique italienne et du fascisme rampant.

On ne se lancera pas ici dans l’exégèse de la pensée « pasolinienne » tant il semble ardu de tracer un portrait objectif d’un personnage tout en contradictions (marxiste et parfois mystique : son « Evangile selon saint Matthieu » apparaissant comme le meilleur film réalisé sur le « fils de l’homme »).
On préfèrera se souvenir du sourire éblouissant de Ninetto Davoli, l’ami-fils-amant, sautillant sur un chemin de terre, de l’impériale Anna Magnani dans Mamma Roma, des paillardises revigorantes du « Decameron », de la flèche-phallus des « Mille et une Nuits », du visage poétique de Toto dans « Uccellacci e uccellini », de nos réactions mi-perplexes mi-bouleversées devant le tragique « Salo ».
Enfin, il y a « Théorème » où Terence Stamp vient corrompre dans leur chair les membres d’une famille de la haute bourgeoisie, en ange séducteur de nature à damner un Saint.
L’immense Silvana Mangano, dans ce rôle de femme dévastée par l’amour et la passion érotique, y trouve l’un des plus beaux personnages de sa carrière.

Certes, « Salo », « Médée » (avec Maria Callas !) ou « Porcherie » sont des films plus déconcertants, plus « nouvelle vague » ; mais ce sont des œuvres marquantes d’un cinéma italien aujourd’hui exsangue, « berlusconisé », mis à bas par la télévision commerciale, ne bénéficiant pas de ces mesures de protection qui ont permis de sauver le cinéma français (qui risquent d’ailleurs de passer à la trappe dans un futur proche si nous ne sommes vigilants !).

A l’heure où l’on s’apprête à commémorer, chez nous, les évènements de mai 68 et les bouleversements de société qu’ils induirent, que certains voudraient occulter, à l’heure où la frilosité, le consensus mou, gagnent du terrain, ou les humoristes n’osent plus être corrosifs, une personnalité comme celle de Pier Paolo Pasolini, hautement « dérangeante », serait, hélas, plus que jamais baillonnée.

Filmographie.

Bande annonce de "Mamma Roma" :


lundi 24 mars 2008

samedi 22 mars 2008

Ange pascal


Un long week end arrive, que nous vous souhaitons agréable.
Gay Cultes revient mardi 25 mars !

vendredi 21 mars 2008

Vendredi saint

Cette affiche publicitaire fut interdite en France, République... laïque !

So "camp" !


Dario Moreno (1921-1968), chanteur et comédien né en Turquie connut une brillante carrière en France dès le début des années 50.
Il décéda au moment où l'immense Jacques Brel avait décidé de lui confier le rôle de Sancho Pança dans "L'homme de la Manche".
On le vit dans de nombreux films, dont "Le salaire de la peur" et "La femme et et le pantin" ; mais c'est son look hyper-"queer" qui marque le personnage : costumes roses, bagues voyantes, moues suggestives en font une personnalité éminemment "différente" de son époque.
Ses chansons les plus célèbres, "Si tu vas à Rio", "La marmite", "Etranger au paradis" ou "Le marchand de bonheur" reflètent l'insouciance de la France des "trente glorieuses" et du "baby boom".
L'interprétation ci-après, pour la télévision, n'est guère révélatrice des extravagances du personnage :


En 1987, Dario Moreno donna naissance à un avatar en la personne d'Eric Morena (pseudonyme pertinent !) qui fit de cette chanson l'un des plus grands succès de l'année :

jeudi 20 mars 2008

Lancinant

Combien de fois verrons nous ce film inoubliable ?




Il est surprenant néanmoins que le film, débité en tranches sur youtube, ne soit pas plus protégé.
Il est à supposer que cet extrait sera prochainement supprimé par intervention des ayant-droit.

Hommage



Barbara chante, Maurice Béjart anime...

mercredi 19 mars 2008

Grâce aux garçons !

L'excellent site A cause des garçons a inséré un lien vers Gay Cultes.
Nous les remercions vivement.
"A cause des garçons" ne se contente pas de nous montrer de beaux hommes (yes !), abordant des sujets plus graves, tel, aujourd'hui un article très intéressant sur le "boycott des Jeux de Pékin".
Acdg aborde quotidiennement le sujet de la mode internationale et des média, établissant des parallèles avec le monde gay à travers les photos (des "scoop" le plus souvent !) de beaux "top model" et d'acteurs "very exciting" sans jamais tomber dans la facilité "people".
Un exercice de haute voltige qui demande bien du talent !

Etre ange

mardi 18 mars 2008

Good Bye, mister Minghella !

Le cinéaste Anthony Minghella vient de mourir à l'âge de 54 ans.
Il réalisa entre autres "Le patient anglais" et, surtout, le formidable "Talentueux M. Ripley" d'après le roman (noir) de Patricia Highsmith.
Ce film est pour moi l'un des meilleurs "polars" américains de ces dix dernières années grâce, notamment, à une b.o. où voisinent les grands standards du jazz (Chet Baker ici !) et le "stabat Mater" de Vivaldi.
Acteurs en état de grâce (M.Damon, J.Law, K.Blanchett, G.Patrol, Ph. Seymour Hofmann...), photo admirable...
Contrairement à la première adaptation cinématographique de cette oeuvre ("Plein Soleil" de René Clément-1960-), le film met l'accent sur l'attirance de Tom (M.Damon) pour le beau Dickie (Jude Law).
Le dépit amoureux devient l'un des raisons qui poussent Tom Ripley au meurtre et à la schizophrénie.

Ange : beau ? inquiétant ?

Ute Lemper - Mein Herr

Pour conclure ce "spécial femmes", ce "Mein herr" inoubliable.

Ute Lemper - Je ne t'aime pas (kurt Weill)

Cadeau.
L'une de mes chansons préférées.

Tellement femmes !

Un psychanalyste de haut niveau devrait se pencher sur la question : nombreuses sont les artistes féminines faisant l'objet d'un véritable culte de la part d'une partie non négligeable de la population gay masculine.
Chanteuses de variétés, divas, actrices de cinéma, se disputent les faveurs souvent à la limite du fanatisme des garçons qui aiment... les garçons !
Identification, idéalisation de "la" femme inaccessible (ouf !), projection ?
Ci-dessous quelques "icônes" dont quelques chanteuses pop françaises (visibles de manière récurrente dans les spectacles en "play back" des "transformistes") que nos lecteurs étrangers ne doivent pas connaître.
J'imagine sans peine qu'il en est de même dans tous les pays (en Italie, sans doute Mina et Patty Pravo..., par exemple) : n'hésitez pas à nous les citer dans vos commentaires, merci !

Compilation non exhaustive :
On constatera hélas que le meilleur côtoie le pire !


Sylvie Vartan, chanteuse française d'origine bulgare (photo datant des 70's).

Liza Minnelli : les chansons de "Cabaret" furent reprises dans tous les spectacles de travestis de la planète.


Madonna, chanteuse américaine d'origine italienne : toujours en (hyper) activité.

Maria Callas : faut-il en dire plus ?

Mylène Farmer, chanteuse d'expression française née au Canada.

Sheila, chanteuse française en vogue dans les années 60 et 70 : tentatives désespérées de retour au premier plan !

Marilyn Monroe, actrice décédée dans des circonstances troubles, ce qui accroit son "aura".

Annie Cordy, chanteuse comique belge : un certain humour gay (si !).

Barbara, chanteuse française en diva absolue !

Dalida, chanteuse "française" d'origine italienne née en Egypte (décédée en 1987, suicide).
Nous avons gardé la meilleure pour la fin !

Joie !

Jeune homme de gauche fêtant la victoire de son parti aux municipales de mars.

lundi 17 mars 2008

Le plus jeune Maire de France

David Lefèvre, 23 ans, est le plus jeune Maire de France, élu dès le premier tour des municipales (dimanche 9 mars) à la tête de la petite ville (moins de 5000 habitants) de Friville-Escabotin (Somme).
Dans la vie civile le jeune homme (élu sur une liste "sans étiquette" !) est gérant de 3 boutiques de vêtements.

Pour l'information de nos lecteurs de l'étranger, les élections municipales des 9 et 16 mars ont été largement perdues par la droite UMP (parti du président sarkozy) au bénéfice de l'opposition de gauche.
La gauche l'a emporté dans la plupart des grandes villes (Toulouse, Strasbourg, Paris, Lyon, Metz, Caen, Lille).
Seules 3 grandes villes, Bordeaux, Marseille et Nice restent acquises à la majorité présidentielle.

A Paris, Bertrand Delanoë (qui eut, il y a quelques années, le courage de rendre publique son homosexualité !) conforte ses positions, l'emportant très confortablement dans 12 arrondissements sur les 20 que compte la capitale, 3 d'entre eux, restés à droite, ayant vu néanmoins une nette progression de la gauche.

samedi 15 mars 2008

"Je suis beau, jeune, et breton"...



Tout jeune débutant, avec Emmanuelle Béart et Gaspard Ulliel dans "Les égarés" d'A. Téchiné.

Avec François-René Dupont dans "Voleurs de chevaux", de Micha Wald (2007)

L'inoubliable scène d'amour des "Chansons d'Amour" de Ch. Honoré (avec Louis Garrel)

L'ange Erwan des "Chansons d'amour" est normand cependant.
De Téchiné à Christophe Honoré, le jeune comédien (20 ans) s'impose peu à peu dans le paysage cinématographique français.
On attend ses prochaines apparitions avec impatience, notamment à la télévision dans "La belle personne", adapté de "la princesse de Clèves" par Christophe Honoré encore !

vendredi 14 mars 2008

Anges en point d'orgue





Hétéro trop blond.




Voilà qui ne manquera pas d'étonner nos lecteurs étrangers : les médias français commémorent actuellement la mort du chanteur Claude François décédé accidentellement et stupidement le 11 mars 1978 à l'âge de 39 ans.
De son vivant puis en 30 ans de "carrière posthume", ce chanteur populaire aura "vendu" plus de 60 000 000 de disques !
Son succès, il le dût au départ à des adaptations de "hit" soigneusement choisis dans les Box-office anglais et américains, dont quelques réussites : "Belles, belles, belles", "J'attendrai" ("Reach out ill' be there" des Four Tops) ou "C'est la même chanson" (It's the same old song").
Par la suite, il imposa un style de chansons "bulles de savon", sans génie mais profondément ancrées dans la mémoire collective des français : "Le lundi au soleil", "Chanson populaire", "Le téléphone pleure"puis, peu avant son décès, un album "disco" contenant un "Alexandrie Alexandra"encore inévitable en discothèques, mariages, bals...
Sa plus grande réussite reste "Comme d'habitude", écrite en 1967, qui devint un succès mondial sous le titre "My Way" et demeure la chanson d'origine française la plus jouée dans le monde.
On retiendra surtout de cette "idole" des qualités de showman peu communes ici, véritable "bête de scène" très inspiré par la "soul music" et le rythm and blues (le vrai).
Ses concerts se déroulaient dans une ambiance électrique et l'artiste terminait son spectacle en transes, désarticulé, offrant à son public hystérique (essentiellement féminin et... gay !) jusqu'au dernier lambeau de sa chemise !

Ce qui nous intéresse ici, c'est que Claude François, méprisé en son temps par les intellectuels qui, aujourd'hui, ont fini par lui reconnaître un talent certain, fut aussi la cible des "beaufs" et victime perpétuelle d'insultes homophobes.
Or, on a pu vérifier depuis que le chanteur (hélas, diront certains !) était strictement hétérosexuel (straight) et même un tombeur de filles invétéré.
En fait, "CloClo", précurseur en maints domaines, fut le premier "métrosexuel" : de petite taille, mince, blond, il apportait un soin tout particulier à son apparence physique.
On sait qu'il eut recours à la chirurgie esthétique pour corriger un nez qu'il jugeait disgracieux, qu'il se maquillait méticuleusement avant toute apparition publique, qu'il ne mouillait jamais ses cheveux, utilisant des shampooings "secs" préparés spécialement, qu'il mettait un soin tout particulier dans le choix de ses vêtements confectionnés sur mesure par les meilleurs tailleurs et que, de plus, il était hypocondriaque, obsédé par les "microbes", faisant installer dans sa loge et même sur scène des générateurs d'ozone !
L'ayant approché plusieurs fois, j'en retiens le souvenir d'un homme doté d'un charisme exceptionnel, mais enfermé dans le "système" qu'il s'était forgé.
On ne saura jamais rien, véritablement, de l'"être humain".
Et finalement, peu importe.


Adaptation de "It's the same old song".
Le disque fut enregistré à Detroit, dans les studios de la Tamla Motown.

Ci-après, un exemple du côté sans cesse innovant du chanteur : on se gardera de faire de l'humour noir, mais ce costume à ampoules...