Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


samedi 3 décembre 2016

"Migrant"




Au début du vingtième siècle, Anders Danielsson émigra de sa Suède natale vers le Minnesota (USA) où il devint Andrew Danielson.
Le terme "migrant", aujourd'hui galvaudé, ne désignait pas, à l'époque, des personnes fuyant un pays ravagé par la guerre et/ou la famine.

2 commentaires:

Jack a dit…

Le sens des mots galvaudés, est le sens de nos jours, ou, plus un mot ne saurait avoir son sens originel. Parfois je me demande sir les 40 de l'Académie Françaises, vielle dame respectable nous en convenons, ne risquent pas un jour d'être traînés en justice pour le sens des mots. Un exemple parmi tant d'autre, vous ne pouvez plus employer le mot nègre avec ou sans guillemets, une tolérance est acceptée en portugais où le terme négros est reconnu sans offense, mais si vous employez le mot anglais black aucun problàme. Il va jusqu'au nouveaux mots dans certaines contrées, créés pour palier à ces interprétations et qui après quelques années sont regrettés par ceux les ayant promus. En Belgique le mot allochtone a été "créé" pour ne pas employer d'autres mots, et désormais certains les mêmes le mettent en doute car il stigmatise, encore un autre mot mis au goût du jour....

Silvano a dit…

Jack, concernant le terme "nègre", il est devenu ce que les racistes en ont fait. Effectivement, on ne se risque plus à demander une "tête de nègre" au pâtissier, même si l'on pas débaptisé la jolie pièce pour piano de Claude Debussy "Le petit nègre".

Moi,si j'ai vraiment un besoin impératif d'identifier quelqu'un (dans un groupe, par exemple)j'emploie le mot "noir", qui n'offusque personne, ou encore "de couleur".

Pour "migrants" c'est autre chose : le mot "réfugié" (c'est souvent leur cas)risquerait de culpabiliser nos bonnes âmes. "Migrant", ça arrange beaucoup de monde.