Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 19 novembre 2007

Helmut Berger : grandeur et décadence.





"Les damnés" (1969)

"Les damnés"

Sur le tournage de "Ludwig", avec Luchino Visconti et Romy Schneider. (1972)


"Violence et passion" ("Gruppo di famiglia in un interno") avec Burt Lancaster (1974)


Helmut Berger joue, dans "Le jardin des Finzi Contini" revu l'été dernier, le personnage d'Alberto, fils de ce couple de grands bourgeois de Ferrare que l'on verra partir vers les camps de la mort à la fin du beau film triste de De Sica.
On lui donne une fois de plus un rôle d'homo ici amoureux du viril Manate, militant communiste joué par Fabio Testi qui fit carrière dans des westerns-ravioli de série b, hélas, et que De Sica engagea pour ce film sur un coup de tête en éclair de génie.

Le (trop ?) beau Berger connut son heure de gloire dans les années 70, entre les mains, si je puis dire, du grand Visconti dont il fut l'égérie tant aimée.
Endossant, pour l'une de ses premières apparitions à l'écran, le rôle de Martin, dans "Les damnés", fils de famille pervers, incestueux, criminel, il est la révélation de ce chef-d'oeuvre qu'il contribue à rendre inoubliable, aux côtés, ce n'est pas rien, de Bogarde, Ingrid Thulin et Charlotte Rampling réunis en une exceptionnelle distribution.
Avec son protecteur de génie, Berger tournera deux autres films qui font date dans l'histoire du cinéma.
Dans "Ludwig", il compose un Louis II de Bavière en déchéance totalement hallucinant, y trouvant le rôle de sa vie, et dans "Violence et passion", il sème le trouble dans la vie d'un vieux professeur romain incarné admirablement par l'immense Burt Lancaster (photo).
Entretemps on l'aura vu en assassin, pédé évidemment, dans "Le beau monstre" du tâcheron Sergio Gobbi et dans une adaptation ridicule du "Portrait de Dorian Gray" où il séduit tout ce qui bouge !
La mort du grand Luchino, en 76, le laisse inconsolable, détruit à coups de lignes de coke et d'alcool, s'étourdissant d'amours de passage dans les back-room les plus sordides de la planète.
La suite de sa carrière est une succession de nanars pitoyables et de téléfilms pour les chaînes allemandes même pas exportables.
Faisant une recherche sur google, je tombe avec effroi sur des photos récentes que je choisis de ne pas publier : je préfère laisser son étoile d'alors briller dans mon souvenir.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
et longue vie à ce blog.
Savez-vous si on trouve Violence et passions en dvd ?

Daniel a dit…

pbeak ne sait pas trompé en disant longue vie à ce blog qu'on peut vous enviez car vous n'êtes pas n'importe qui , je pense que c'est ainsi que l'on comprend mieux le temps